Histoire commune
Un peu d’histoire
Les généalogies reflètent une telle importance dans les civilisations polynésiennes qu’elles servent de fondement à l’histoire en tant que mémoire de nos ancêtres.
Ce n’est qu’au début du XIXème siècle que les généalogies ont été mises par écrit. Avant cela puisque les écritures n’existaient pas, il fallait se référer aux traditions orales. Faute de documents écrits et vu qu’aucune mémoire humaine ne pouvait enregistrer tous les noms d’ancêtres donnés par une généalogie, c’est pourquoi presque tous les soirs, à la veillée, les plus doués d’une famille se consacraient particulièrement à cet exercice de mémoire et récitaient comme un poème les noms des ancêtres qu’ils devaient conserver dans leurs mémoires, ainsi que leurs marae, leurs lieux de naissances, et parfois même les évènements marquants de leurs époques. Ont pu être conservé ainsi dans leur pureté les généalogies des familles royales ainsi que certaines histoires anciennes.
C’est de cette manière que le BISHOP MUSEUM a pu rassembler concernant le célèbre grand navigateur HIRO, à partir des principaux royaumes polynésiens, un ensemble de généalogie qui a permis de fixer une date approximative de sa naissance, soit environ vers la fin du XIIIème siècle.
Aujourd’hui, si l’on se place d’un point de vue pratique et non plus historique, les généalogies sont comparables à des titres de propriétés.
Lorsque les lois françaises furent appliquées à TAHITI au siècle dernier, les propriétaires des terres ne pouvaient que se référer à leurs généalogies afin de prouver leurs droits. Ainsi, vers 1888, des commissions appelées, à TAHITI, ‘’TOOPAE MATA’EINAA’’ et dans les îles sous le vent ‘’TOMITE’’ et composées de 5 à 7 juges, exigeaient de toute personne revendiquant une terre, la récitation de sa généalogie et le témoignage des anciens et pour les familles royales, le nom du marae de son ancêtre.
Dans une réunion qui se tint à RAIATEA en 1890, l’historien et généalogiste ‘’FARETAHUA’’ récita la généalogie de la famille royale d’OPOA en commençant l’ancêtre commun ‘’ TAAROA – NUI – TAHI – TUMU’’.
‘’TAAROA – NUI - TAHI – TUMU ‘’ cette figure prestigieuse au – delà de laquelle il est difficile de remonter, peut – être considéré comme le fondateur ‘’ O TE TUMU MAU I’A ‘’ de toutes les familles princières des îles de la société.
‘’TAAROA – NUI – TAHI – TUMU’’ de son union avec ‘’ TU – TE – AHU – TU – I – HITI ‘’ eut un fils : ‘’ TEANUANUA E TU I VAEARA’I ‘’.
‘’TEANUANUA E TU I VAEARA’I’’ eut de ‘’ ONU – AI – MAUA’’ deux enfants :
1) ‘’ TETUAMATATINI – I – TE – RA’I – VETEA – O – TAAROA I VAEARA’I ‘’ épouse de FIRIAMATA – O – VAVAU Roi de VAVAU.
2) ‘’ MARAU – TAAROA – I – TE – RA’I – MARUARUA I VAEARA’I épousa PUTAI – A - RUA, ils eurent un fils ‘’ VARUA – TE – TAVAE I VAEARA’I.
‘’ VARUA – TE – TAVAE I VAEARA’I, de son union avec TETUA – I - TE – TAPII – PO – I – HAUVIRI dite TUTAPU Vahine eut ‘’TE – RA’I – HO’AHO’A – IA – TANE – HARU – A – NU’U – TE – Â – O – TAPU - I – VAEARA’I ‘’.
D’après les anciennes traditions, ‘’ TE – RA’I – HO’AHO’A – IA – TANE ‘’ fut le premier ARII NUI ou ROI officiellement consacré sur le marae VAEARA’I de HAVAI’I (RAIATEA) ceint du MARO URA et de MARO TEA.
Les ceintures sacrées de plumes rouges et de plumes jaunes, claires symboles du pouvoir, correspondent à la couronne royale des européens ; ainsi fut établie la grande dynastie royale de HAVA’I.
Mais de nos jours, encore, les généalogies jouent un rôle capital dans certaines affaires de terres qui sont débattues devant les tribunaux.
Olivier SUE
Un peu d’histoire
Les généalogies reflètent une telle importance dans les civilisations polynésiennes qu’elles servent de fondement à l’histoire en tant que mémoire de nos ancêtres.
Ce n’est qu’au début du XIXème siècle que les généalogies ont été mises par écrit. Avant cela puisque les écritures n’existaient pas, il fallait se référer aux traditions orales. Faute de documents écrits et vu qu’aucune mémoire humaine ne pouvait enregistrer tous les noms d’ancêtres donnés par une généalogie, c’est pourquoi presque tous les soirs, à la veillée, les plus doués d’une famille se consacraient particulièrement à cet exercice de mémoire et récitaient comme un poème les noms des ancêtres qu’ils devaient conserver dans leurs mémoires, ainsi que leurs marae, leurs lieux de naissances, et parfois même les évènements marquants de leurs époques. Ont pu être conservé ainsi dans leur pureté les généalogies des familles royales ainsi que certaines histoires anciennes.
C’est de cette manière que le BISHOP MUSEUM a pu rassembler concernant le célèbre grand navigateur HIRO, à partir des principaux royaumes polynésiens, un ensemble de généalogie qui a permis de fixer une date approximative de sa naissance, soit environ vers la fin du XIIIème siècle.
Aujourd’hui, si l’on se place d’un point de vue pratique et non plus historique, les généalogies sont comparables à des titres de propriétés.
Lorsque les lois françaises furent appliquées à TAHITI au siècle dernier, les propriétaires des terres ne pouvaient que se référer à leurs généalogies afin de prouver leurs droits. Ainsi, vers 1888, des commissions appelées, à TAHITI, ‘’TOOPAE MATA’EINAA’’ et dans les îles sous le vent ‘’TOMITE’’ et composées de 5 à 7 juges, exigeaient de toute personne revendiquant une terre, la récitation de sa généalogie et le témoignage des anciens et pour les familles royales, le nom du marae de son ancêtre.
Dans une réunion qui se tint à RAIATEA en 1890, l’historien et généalogiste ‘’FARETAHUA’’ récita la généalogie de la famille royale d’OPOA en commençant l’ancêtre commun ‘’ TAAROA – NUI – TAHI – TUMU’’.
‘’TAAROA – NUI - TAHI – TUMU ‘’ cette figure prestigieuse au – delà de laquelle il est difficile de remonter, peut – être considéré comme le fondateur ‘’ O TE TUMU MAU I’A ‘’ de toutes les familles princières des îles de la société.
‘’TAAROA – NUI – TAHI – TUMU’’ de son union avec ‘’ TU – TE – AHU – TU – I – HITI ‘’ eut un fils : ‘’ TEANUANUA E TU I VAEARA’I ‘’.
‘’TEANUANUA E TU I VAEARA’I’’ eut de ‘’ ONU – AI – MAUA’’ deux enfants :
1) ‘’ TETUAMATATINI – I – TE – RA’I – VETEA – O – TAAROA I VAEARA’I ‘’ épouse de FIRIAMATA – O – VAVAU Roi de VAVAU.
2) ‘’ MARAU – TAAROA – I – TE – RA’I – MARUARUA I VAEARA’I épousa PUTAI – A - RUA, ils eurent un fils ‘’ VARUA – TE – TAVAE I VAEARA’I.
‘’ VARUA – TE – TAVAE I VAEARA’I, de son union avec TETUA – I - TE – TAPII – PO – I – HAUVIRI dite TUTAPU Vahine eut ‘’TE – RA’I – HO’AHO’A – IA – TANE – HARU – A – NU’U – TE – Â – O – TAPU - I – VAEARA’I ‘’.
D’après les anciennes traditions, ‘’ TE – RA’I – HO’AHO’A – IA – TANE ‘’ fut le premier ARII NUI ou ROI officiellement consacré sur le marae VAEARA’I de HAVAI’I (RAIATEA) ceint du MARO URA et de MARO TEA.
Les ceintures sacrées de plumes rouges et de plumes jaunes, claires symboles du pouvoir, correspondent à la couronne royale des européens ; ainsi fut établie la grande dynastie royale de HAVA’I.
Mais de nos jours, encore, les généalogies jouent un rôle capital dans certaines affaires de terres qui sont débattues devant les tribunaux.
Olivier SUE