Olivier SUE
Secrétaire général de l’association
PRÉFACE
A la recherche de ses racines.
« Chercher ses racines n’est-il pas se chercher soi-même » Lévy – Strauss.
« Interroge les générations passées, sois attentif à l’expérience de tes pères car nous sommes nés d’hier et nous ne savons pas grand-chose. Mais tes pères t’enseigneront et ils te parleront de leurs expériences, ils tireront pour toi des leçons de sagesse » lit-on dans la bible. (Livre de job)
Tout homme descend à la fois d’un roi et d’un pendu – La Bruyère
Cet adage, les passionnés de généalogies le vérifient chaque jour.
La généalogie constitue une quête de l’identité.
L’établissement d’une généalogie correcte ne peut se faire d’approximations.
Comment devient-on généalogiste ?
Parce qu’un jour on s’est posé une question.
Où était donc né tel aïeul ?
Pourrait-on être apparenté à tel homonyme ?
Qu’a bien pu signifier son nom de famille et quand a-t-il vu le jour, etc…
Dès lors, une question en a amené une autre, un aïeul en cachant un autre, la recherche s’est déroulée générant immanquablement la passion qui fait, en effet, que celui qui devient généalogiste va presque toujours le rester.
Rechercher ses ancêtres dans les archives est le plus souvent un plaisir. Ce peut être aussi une nécessité.
D’où est-ce que je viens ?
La société cosmopolite, multiraciale et multiconfessionnelle qui est celle de ce début de millénaire nous incite à rechercher nos origines. Face à un monde en perpétuelle mutation, la généalogie répond en termes de stabilité. Connaître ses origines c’est se rassurer, s’inscrire dans le temps, retrouver les racines que nous avons perdues. Il faut remonter le temps pour établir la preuve qu’on est bien le seul « Héritier » du défunt « inconnu ».
Celui qui se lance dans une recherche généalogique commence par identifier ses ancêtres en remontant de générations en générations. Partant de ses deux parents, il identifie ses quatre grands parents, ses huit arrière grands parents et ainsi de suite. A chaque génération, il multiplie par deux le nombre de ses ancêtres, ce qui le mène bientôt à des chiffres considérables.
Qui que vous soyez, des surprises vous attendent, à la condition toutefois capitale de ne, justement, pas partir pour en trouver. Nul ne trouve jamais d’ancêtre à la carte. Qui cherche un roi ne trouve souvent qu’un pendu et plus souvent encore ni l’un ni l’autre. Alors que celui qui part simplement pour découvrir ses ancêtres et ses racines, quels qu’ils aient été et ou qu’ils aient été, ne sera, je vous le garantis, jamais déçu. A la recherche d’une réponse à une question précise, celui-la se retrouvera rapidement avec des centaines d’ancêtres, des centaines de cousins, des dizaines de correspondants, des tonnes de documents et surtout avec une passion, dévorante et fascinante, qui lui permettra de mieux comprendre l’histoire et ainsi, dit-on, de mieux appréhender le présent.
Une recherche n’est jamais terminée parce qu’elle nous fait mener une enquête quasi policière, pleine de suspense et de rebondissements, parce que la généalogie nous propose de formidables contacts humains, parce que, en dépouillant des archives parfois vieilles, on pénètre un monde étrange et oublié, le monde de nos ancêtres, parce qu’on réalise là le vieux rêve de l’homme : remonter le fils du temps, parce que la généalogie ouvre tout grand, à quiconque s’en approche, la porte de l’aventure. D’une aventure à la portée de tous.
Transmettre ses recherches.
Mener à bien une recherche généalogique est un plaisir en soi, mais faire en sorte que son travail soit utile à d’autres est encore plus satisfaisant. Le généalogiste n’est qu’un maillon d’une longue chaîne d’individus, il doit veiller à ce que son travail, résultat parfois de milliers d’heures de recherches, ne sombre pas dans l’oubli lorsqu’il ne sera plus en mesure de le poursuivre.
Olivier SUE